Sortie en 1999, cet ampli est la réminiscence du « Pathfinder amplifier » tout lampe sorti en 1965, lui-même dérivé du mythique AC4. La première version « solid state », donc à transistors, a vu le jour en 1966 et resta au catalogue de Vox jusqu’en 1970. En 2002, cet ampli a été doté d’une réverbe.
Made in Vietnam, la construction n’en est pas moins très bonne. Peu encombrant (396 x193x400, 8 kg), l’arrière est semi-ouvert. 15 watts à transistors (solid state), le combo est doté d’une seule entrée, d’un contrôle du gain, d'un volume (avec boost), bass, tremble, tremolo avec contrôle de la profondeur et de la vitesse, et d’une réverbe. En outre, il dispose d’une sortie line, d’une prise casque (indépendante de la sortie line), d’une sortie HP en 8 ohms vers un cabinet externe qui mute le 8" Vox Bulldog, et d’une prise footswitch (VFS2).
Monocanal donc, et action conjointe du gain et du volume ; on est obligé de mettre du gain si on souhaite de la puissance, et donc d’avoir du crunch (La version 10 watts possède deux canaux distincts). Compte tenu de la bonne santé de l’ampli, un potentiomètre de volume plus progressif aurait été préférable. L’égalisation est 2 bandes seulement mais efficace, l’égalisation bass apportant un peu de compression du son. La réverbe et le trémolo avec réglage de la vitesse et profondeur sont plaisants.
C’est un ampli plutôt orienté rock’ab, pop rock, ou bluesy avec une ES335. Pour le jazz avec une ¾ de caisse ça le fait aussi, mais le Pathfinder 10 moins sombre et bi-canal est un choix tout aussi intéressant. Le son est bon, droit, bien défini avec une certaine profondeur. En disto, c’est bien pour le crunch et la disto modérée, mais devient un peu brouillon au-delà, mais reste exploitable. Le boost est utile pour avoir un peu de puissance en son clair (gain à 0). Le son est assez dynamique pour un solid state et respecte le jeu et les qualités de la guitare. En revanche, mono-canal oblige, l’utilisation d’une pédale overdrive ou distorsion nécessite un essai préalable pour éviter les déceptions. Les pédales de type préamp dotée d’une bonne égalisation sont préférables. Le footswitch optionnel VFS2 gére le trémolo et le boost.
C’est vraiment un excellent produit qui fait semble-t-il l’unanimité, même auprès des accros des combos à la lampe. Simple et efficace il se suffit à lui-même. On branche et on joue. Parfait en home studio, certains guitaristes l’utilisent sur de petites scènes en direct, ou branché sur un ampli de puissance grâce à sa sortie line. On lui regrette la solution bi-canal du Pathfinder 10, ce qui en aurait fait un combo encore plus polyvalent avec une bonne pédale overdrive.
Je me suis décidé à remplacer le Bulldog par un Celestion Super 8. Bien que ce nouvel HP ne soit pas encore rodé, le son gagne en précision et homogénéité. La disto s'en sort mieux aussi. Il encaisse mieux les graves délivrées par les guitares de type jazz 3/4 de caisse qui en envoient beaucoup, comme la Godin 5th Avenue Kingpin. Bref c'est bien mieux, plus équilibré, même encore en rodage. Le changement est simplissime, le Super 8 prend tout simplement la place du Bulldog sans adaptation préalable. On rebranche les cosses en respectant la parité et le tour est joué. Et depuis ce changement, le boost donne au son plus de dynamique et d'épaisseur ; je l'utilise maintenant systématiquement.
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